lundi 16 octobre 2017

L'enceinte de Chartres





















Au centre du département de l'Eure-et-Loir, sur un axe et une lignée historique Paris-Versailles-Rambouillet ou, un peu plus haut, l'on retrouve Dreux et Anet se positionnant au Nord, non loin d'Evreux et du département de l'Eure. Chartres a été  une des plus ancienne ville de France, connue aujourd'hui pour sa cathédrale, elle a su s'imposer...







 Localisation : 28 000, Chartres, 
département de l'Eure-et-Loir. 

Région : Centre-Val-de-Loire








La ville de Chartres était entourée de remparts et de portes, comme le montre un plan dessiné en 1750, publié par la Société archéologique d’Eure-et-Loir en 1860. La cité entièrement close par des remparts, la fortification, qui a existé entre 1180 et 1200, a constitué une protection de la cité médiévale. Avant cette date, les limites de la ville se situaient dans un périmètre resserré autour de la cathédrale. L'enceinte primaire allait jusqu'à la place de l'Étape-au-vin, la rue de la Porte-Cendreuse et la Porte Châtelet. La cathédrale possédait elle-même neuf portes d'accès au chapitre, que la ville est en train de matérialiser au sol et en lumières. En s'étendant, la cité a inclus à l'intérieur de ses nouveaux remparts l'abbaye de Saint-Père en Vallée (autour de l'église Saint-Pierre) et un bras de l'Eure, constituant une réserve d'eau pour la ville, en cas d'incendie. Des éléments encore visibles 

Chartres est assurément l'une des plus anciennes villes de la France. Six ans avant Jésus-Christ, les Carnutes faisaient partie de ces émigrations gauloises qui passèrent les Alpes et fondèrent les villes de la Gaule cisalpine. César écrit que de son temps les carnutes avaient pour chef Tasgétius, homme d'une haute naissance, dont les ancêtres avaient régné sur le pays. Autricum, c'est ainsi que l'on appelait la ville de Chartres, était alors un des centres de la religion des Druides. Attachés à leur culte comme à leur pays, les belliqueux Carnutes furent du nombre de ceux qui résistèrent avec le plus de vigueur à la conquête des Romains; et les derniers à se soumettre à leur domination. Enfin soumise, leur ville devient une cité importante. Sous la période gallo-romaine, sous deux premières races de nos rois, Chartres est célèbre par la hauteur et la solidité de ses murailles, qui le font appeler la ville des pierres : il est renommé par les écoles, où l'on enseigne les belles-lettres et les arts libéraux. Converti au christianisme, il devient le siège épiscopal du plus grand diocèse qui ait jamais été en France. Sous le régime féodal, Chartres fut érigé en Comté, dont le premier possesseur connu avec certitude est le célèbre Thibaut le Tricheur, Comte de Champagne. Au IXe siècle, les quartiers riverains de l'Eure étaient protégés par quelques ouvrages fortifiés réunis par une palissade, puis des remparts en maçonnerie furent construits.


Les fortifications:

Durant le Xe siècle, la ville de Chartres subit plusieurs attaques des vikings. Pour se défendre, les Chartrains se réfugient alors derrière une enceinte qui semble concerner uniquement la ville haute. A partir de 1181, d’un commun accord le comte de Chartres, Thibaud V avec l’aide de son royal neveu Philippe Auguste, et les évêques Pierre de Celle puis Renaud de Mousson, financent la construction d’une nouvelle enceinte en pierre, percée de douze portes ou poternes (petites portes) et reliée aux fortifications de l’abbaye Saint-Père. La plupart des bourgs sont alors réunis dans un même espace d’une superficie d’environ 72 hectares. Il est admis que Chartres à la fin du XIIIe siècle était comparable à la ville telle qu’elle apparaît au milieu du XVIIIe siècle quand fut dressé le premier plan d’ensemble de l’agglomération. La guerre de Cent-ans oblige la ville à renforcer son système défensif. Les travaux seront financés grâce à une nouvelle imposition sur la circulation des marchandises et sur les échanges, en 1358. C’est alors que sont creusés des fossés au pied des murs de l’enceinte du XIIe siècle, mais seuls les fossés de la partie basse, dénommés fossés neufs, sont mis en eau, ils sont munis de versoirs et de retenues d’eau permettant de maintenir un niveau constant. Au XVe siècle, les travaux se limitent à l’entretien des constructions existantes. Mais, les guerres de Religion, au XVIe siècle, font craindre de nouveaux périls et les progrès de l’artillerie entraînent d’importants travaux. Devant les portes, sont construits des ravelins, ouvrages triangulaires, initialement en terre puis maçonnés, destinés à protéger les entrées des assauts directs. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les fortifications sont délaissées et les ponts-levis sont remplacés par des ponts de pierre. Des promenades arborées sont implantées sur les terrains en pente douce qui longent les murailles et les riverains obtiennent le droit d’occuper les chemins de ronde. Chartres est déclassée comme place forte en 1804. Peu à peu la ville s’ouvre vers l’extérieur et le fait que les murs et les portes soient en plus ou moins bon état, s’avère être un bon prétexte. Cependant la démolition des portes se réalise lentement : de 1806 à 1847 on détruit une à une les portes de la ville, sauf la porte Guillaume.
Les remparts se constituait de plusieurs portes;
la porte Morard dernière porte a être construite, la porte de Launay située proche de la rivière, la porte du Barbou qui commandait le mur de clôture de l'abbaye, la porte Saint-Michel seul ouvrage défensif de la partie Sud, la porte des Epars ou le trafic le plus important de la ville passait, la porte châtelet qui faisait, ainsi que la porte Saint-Jean, partit de l'enceinte du IXe siècle, la porte Drouaise, la porte Imboust, la porte aux corneurs, la porte Guillaume, la porte tireveau.

Ces neuf portes se situaient ainsi:
- Le long de l'Eure, les Portes Morard, Guillaume, Imboust et Drouaise
- Près de la Cathédrale, les Portes Saint Jean et du Chatelet
- Coté Ouest la Porte des Epars et coté Sud la Porte Saint Michel.


La Porte Guillaume
Reconstruite au XIVe siècle, était un spécimen de l'architecture militaire du Moyen Âge. Tout ce qui constitue une forteresse s'y trouvait : de longues ouvertures (nécessaires à la manœuvre du pont-levis) marquaient le corps central au-dessus du passage doublé d'une porte basse pour piétons ; une herse, des meurtrières à embrasures… La façade extérieure se composait de deux puissantes tours rondes couronnées de créneaux et de mâchicoulis, auxquelles venaient aboutir le chemin de ronde et le mur de rempart.

- La tour du Massacre
Dans le secteur où les Vieux Fossés et les Fossés Neufs viennent rejoindre le cours principal de l'Eure, l'enceinte était défendue par les deux tours de Léthinière et du Massacre. En février 1591, Henri de Navarre, le futur Henri IV, à la conquête de son royaume, vient mettre le siège devant Chartres. Après deux semaines de négociations, l'attaque est lancée dans le secteur ouest de la ville où elle échoue, puis dans ce secteur où elle contraint les Chartrains à capituler. Trois ans plus tard, Henri IV reviendra à Chartres pour s'y faire couronner. Lors de la restauration de la tour du Massacre, des boulets de pierre ont été retrouvés incrustés dans la muraille. 



La ville

* La ville du Haut-Empire
Ceinturée par un large et profond fossé figurant un cercle presque parfait entourant 275 ha, centrés sur le promontoire, ce fossé fut vraisemblablement creusé à la fin de La Tène ou autour du changement d’ère et comblé définitivement à la fin du Haut-Empire. Pour l’instant, aucun vestige d’une enceinte maçonnée du Bas-Empire n’a été découvert. L’espace encore fortement urbanisé au haut Moyen Âge, estimé à moins d’une vingtaine d’hectares, semble se résumer à l’éperon (le nord-est du plateau central), soit le centre de la ville antique, mais aussi au centre du cœur historique actuel. Cependant, les données constituant ce premier bilan concernent l’ensemble de la ville actuelle, ainsi que deux sites situés à quelques kilomètres. Ce choix est dicté par plusieurs raisons. Premièrement, aucun vestige archéologique n’atteste une enceinte réduite. L’emprise de la ville tardo-antique et du premier Moyen Âge reste donc hypothétique. Deuxièmement, la distinction entre la ville et les secteurs péri-urbains reste souvent difficile à établir, à toute époque et notamment au haut Moyen Âge. Ensuite, les données archéologiques concernant l’éperon sont faibles, les aménagements ayant entraîné des opérations archéologiques étant peu nombreux dans le centre historique de la ville. Enfin, il peut sembler pertinent de travailler à une échelle plus large, à différents niveaux concentriques : l’espace que l’on estime traditionnellement fortement urbanisé (au cœur de la ville, sur le promontoire), ses marges et sa proche campagne, de manière à distinguer d’éventuelles différences d’usage du sol.

Si l’on considère que l’espace urbanisé au haut Moyen Âge à Chartres se limite au sommet du promontoire, la rétractation du Bas-Empire ferait passer la surface urbanisée de plus de 200 ha à environ 11 ha. Au XIIe s., l’espace urbain fortifié représente 65 ha. À Reims, la ville du Haut-Empire, ceinturée, comme à Chartres, par un fossé annulaire, englobe environ 600 ha. Au Bas-Empire, l’enceinte fortifie un espace de 55 ou 60 ha et il fallut attendre le XIVe s. pour la construction d’une grande enceinte urbaine englobant un espace de 220 ha. Amiens serait un exemple encore plus proche de Chartres, si l’on considère à la fois les surfaces et leur évolution : environ 200 ha au Haut-Empire, une vingtaine au Bas-Empire et 70 au XIIIe s. À Orléans, la superficie de la ville ouverte du Haut-Empire peut être estimée à environ 70 ha. L’enceinte du Bas-Empire fut utilisée jusqu’à la fin du Moyen Âge. Elle connut une légère extension, à l’ouest, au XIVe s., le périmètre muré passant de 25 à 37 ha. Au XVe s., une extension à l’est porta le périmètre fortifié à plus de 60 ha.

Aujourd'hui, les Chartrains ne prêtent plus attention aux remparts de la ville. Pourtant, des éléments bien visibles subsistent sous nos yeux. A commencer par un éperon, mis au jour lors des travaux du Coeur de ville entre 2003 et 2006. Il est toujours visible au premier niveau du parking souterrain, place des Epars et marque les fondations de l'ancienne porte des Epars, élément avancé des remparts à cet endroit. D'autres éléments sont également visibles, lorsqu'on se trouve sur la terrasse à l'arrière de la brasserie le Marigny, place du Général de Gaulle. Le mur du fond est un vestige des anciens remparts. Un autre élément est visible tout près, dans la cour de l'ancienne agence de la Banque Populaire, dont l'une des entrées donnait rue Famin. Place de la Porte Saint-Michel, l'une des tours est bien visible près de l'ancienne entrée du Crédit Agricole. La banque avait été, elle-même, construite à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Michel. Une autre tour La plus grande partie basse des remparts est encore présente le long des boulevards, à partir de la place Morard. L'une des tours se voit encore près du pont de la Porte-Guillaume. Une autre tour, située face au square Anne-Frank, est un bel élément de l'ancienne fortification. Une partie de ces murs surplombe la cour de l'école de la Brèche, place Drouaise. Une dernière portion subsiste encore le long de la butte des Charbonniers, jusqu'au bas de la rue Henri IV (ancienne rue de Beauvais).









La ville

L'histoire de la ville

Une belle étude de la ville
https://racf.revues.org/2104

Le patrimoine
https://www.pop.culture.gouv.fr
https://www.chartres.fr/patrimoine-historique


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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr



Le tourisme en Eure-et-Loir





















Chartres au XIIe siècle



Chartres au XIIIe


Chartres au XVIIe


Chartres au XVIIIe, 1750



Porte Guillaume














































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